Données et chiffres
La réglementation du bien-être des salariés en entreprise
La loi française définit une obligation générale de sécurité qui incombe au chef d’établissement. Il revient à l’employeur d’évaluer les risques, y compris psychosociaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer et protéger la santé physique et mentale ainsi que la sécurité de ses salariés. Article L4121-1 du Code du travail
Article L4121-2 du Code du travail
Le bien-être au travail, axe majeur de la RSE
Le cadre de travail a de nombreuses incidences sur la vie de l’entreprise. L’aménagement des espaces de travail, l’ergonomie des postes tout comme les services proposés permettent d’accroître l’efficacité des salariés. En répondant mieux aux attentes des salariés, le sentiment d’appartenance est renforcé ce qui a pour conséquence de les fidéliser et de faciliter les recrutements. L’un des points cruciaux de l’amélioration de la qualité de vie au travail concerne la réduction des problèmes de santé en rapport avec le travail comme le stress et les TMS (troubles musculo-squelettiques). Une meilleure prévention des risques sur le lieu de travail fait partie des priorités d’actions et permet, à la clef, de réduire de façon significative l’absentéisme.
Conséquences du stress au travail pour l’entreprise
Un risque coûteux
Le stress au travail a des conséquences économiques pour l’entreprise.
Les conséquences du stress pèsent sur les salariés en termes de souffrance et de préjudice pour sa santé. Elles ont également des répercussions organisationnelles et économiques pour les entreprises, et un coût pour la société dans son ensemble.
Coût pour l’entreprise
Le stress au travail désorganise les entreprises et les collectifs de travail. Dans les entreprises où le stress est élevé, on peut ainsi noter :
- Une augmentation de l’absentéisme et du turnover,
- Des difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés,
- Des accidents du travail,
- Une démotivation, une baisse de créativité,
- Une dégradation de la productivité, une augmentation des rebuts ou des malfaçons,
- Une dégradation du climat social, une mauvaise ambiance de travail,
- Des atteintes à l’image de l’entreprise…
En raison de ces conséquences sur le fonctionnement, le stress coûte cher à l’entreprise. Plusieurs études montrent qu’il est « rentable » pour les entreprises d’investir dans la prévention du stress au travail : les coûts des mesures de prévention collective sont amortis assez rapidement (de l’ordre d’une année).
À noter que certaines de ces conséquences peuvent constituer des indicateurs de stress au travail, à prendre en compte dans le cadre d’une démarche de prévention du stress.
Coût pour la société
Au niveau européen, le coût du stress d’origine professionnelle était estimé, en 2002, à environ 20 milliards d’euros par an. Le stress serait également à l’origine de 50 à 60 % de l’ensemble des journées de travail perdues (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, 1999).
En France, le coût social du stress (dépenses de soins, celles liées à l’absentéisme, aux cessations d’activité et aux décès prématurés) a été estimé en 2007 entre 2 et 3 milliards d’euros (étude INRS et Arts et Métiers ParisTech).
Il s’agit d’une évaluation a minima. En effet, cette étude prend essentiellement en compte le « job strain » ou « situation de travail tendue » (combinaison d’une forte pression et d’une absence d’autonomie dans la réalisation du travail), qui représente moins d’un tiers des situations de travail fortement stressantes. D’autre part, les pathologies retenues sont celles qui ont fait l’objet de nombreuses études : maladies cardiovasculaires (infarctus, maladies cérébrovasculaires, hypertension…), dépression et certains troubles musculo-squelettiques.
Enfin, cette dernière estimation ne prend pas en compte toute la dimension du coût pour l’individu, en particulier la souffrance et la perte de bien-être que le stress occasionne. Or il a été montré que ce dernier pouvait représenter jusqu’à 2 fois les coûts des soins et des pertes de richesse.
Un retour sur investissement
Des études anglo-saxonnes quantifient le retour sur investissement des politiques de bien-être au travail : réduction de l’absentéisme de 9,3%, diminution du stress de 14%, chute du turn-over de 25%. En d’autres termes, ces politiques représentent un véritable levier d’autonomie et de performance des collaborateurs.